Elon Musk

Une mystérieuse incohérence dans les comptes de l'entreprise d'Elon Musk alimente les doutes sur la gestion du groupe. En parallèle, le constructeur de véhicules électriques, qui dispose pourtant de liquidités abondantes, a contracté 6 milliards de dollars de dettes.

Tesla vit un début d'année 2025 pour le moins compliqué. Le constructeur automobile subit de plein fouet les prises de position de son directeur général, Elon Musk. Entre salut nazi et intégration au gouvernement de Donald Trump, pour ne citer que cela, le milliardaire n'a pas cessé de faire parler de lui, au point de lancer une fronde contre sa société, dont la valorisation boursière a fondu, passant de 1.700 milliards de dollars à moins de 800 milliards.

Sous le feu des critiques, Tesla est également sous les projecteurs. Ses comptes, analysés méticuleusement, présenteraient même une anomalie,rapporte le quotidien britannique Financial Times. En cause: les dépenses d'investissement de Tesla au cours des six derniers mois de l'année 2024, durant lesquels 1,4 milliard de dollars semblent avoir disparus. Mystérieusement envolés.

Une lecture attentive des états financiers montre que, sur les troisième et quatrième trimestres de l'année 2024, Tesla a dépensé 6,3 milliards de dollars dans l'achat de biens immobiliers et d'équipements (hors baux financiers), selon ses déclarations de flux de trésorerie. Problème: sur le bilan, la valeur brute des propriétés, installations et équipements n'a augmenté que de 4,9 milliards de dollars pendant cette même période. Une différence de 1,4 milliard de dollars, répertoriée nulle part.

Anomalie étrange

Cet écart est assez significatif pour être souligné. Dans la plupart des cas, les entreprises rapportent des augmentations cohérentes entre leurs dépenses d'investissement et la valeur nette des actifs. Les tendances historiques de Tesla elles-mêmes montrent que quelque chose cloche. Les dépenses d'investissement et la hausse de la valeur brute des actifs avaient tendance à se compenser depuis 2019, sans jamais atteindre une telle échelle.

Pour le Financial Times, de telles incohérences pourraient être le signe de problèmes internes potentiels. Elles pourraient notamment être le résultat d'une classification excessive des dépenses opérationnelles en tant qu'investissements. Une technique qui peut être utilisée pour augmenter artificiellement les bénéfices rapportés d'une entreprise, masquant ainsi des problèmes sous-jacents dans la gestion des fonds.

Agence GLOUZILET

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Financial Times
24 Mars 2025